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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 21:54

 

« Ayant mis partout la terreur en publiant l'édit du nouvel Empereur, les animaux, et toute espèce lige de son seul appétit, crurent que cette fois il fallait subir d'autres lois. On s'assemble au désert. Tous quittent leur tanière. Après divers avis, on résout, on conclut d'envoyer hommage et tribut. »

La Fontaine

 

Illustration

En 2008, les états subissent le contrecoup de la crise bancaire américaine. Trois ans plus tard, la Grèce est au bord de la faillite et menace d’entrainer derrière elle les pays les plus fragiles.

 

La grande Finance, système tout puissant qui règne sur l’économie mondiale, réclame l’attention de tous et chacun, épargnant, emprunteur, spéculateur, se demande quelle sera la nouvelle règle du jeu. Les gouvernements se mobilisent, Nicolas Sarkozy se fait l’ambassadeur de la raison et les banques, malgré elles, fournissent l’argent nécessaire.

 

Sur la route vers la nouvelle donne économique, l’Europe apporte également son tribut et assure d’accompagner avec bienveillance les états qui consentent à supporter la charge qu’elle leur soumet. Ces derniers, bien sur, ne sauraient discuter les volontés de leur maître à tous.

 

Partant, la « zone euro », en chemin, reprend confiance et ne se sent plus contrainte. Elle réclame des profits et l’économie des états se voient en définitive flouée.

 

Morale

La finance internationale règne sur le monde et dicte sa loi. En ces temps de crise, les états tremblent à l’idée de devoir subir de nouvelles règles et la « zone euro », elle-même soumise aux marchés financiers, demande beaucoup de sacrifices aux peuples. Pourtant, quand chacun aura payé son tribut, c’est la « zone euro » qui en tirera les bénéfices. Les états auront alors mauvaise grâce de se plaindre.

 

 « Que de filles, ô Dieux, mes pièces de monnoie ont produites ! Voyez : la plupart sont déjà aussi grandes que leurs mères. Le croît m'en appartient. Il prit tout là-dessus ; Ou bien s'il ne prît tout, il n'en demeura guères. Le Singe et les Sommiers confus, sans oser répliquer en chemin se remirent. Au fils de Jupiter on dit qu'ils se plaignirent, et n'en eurent point de raison. Qu'eût-il fait ? C'eût été lion contre lion ; Et le proverbe dit : Corsaires à Corsaires, l'un l'autre s'attaquant, ne font pas leurs affaires. »  

La Fontaine

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