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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 21:30

 

En France, 2,6 millions de personnes sont inscrites à « pôle-emploi », soit près de 10% de la population active (28 millions). En réalité, 4,3 millions de personnes, en condition de travailler, sont sans emploi. Parmi ces français, certains ne souhaitent pas travailler mais pour la plus part, trouver du travail est difficile. Le « pôle-emploi » ne les aide pas beaucoup, quand il ne leur supprime pas toute ressource à échéance de leur droit aux allocations.

 

Il convient également d’observer que l’administration fait plus facilement le ménage parmi les inscrits à pôle-emploi, qu’elle ne leur trouve du travail. Finalement les statistiques du chômage sont assez stables, dans la mesure où, à la moindre occasion, les chômeurs sont rayés des listes de demandeurs d’emploi.

 

L’état, en parti responsable de la précarité, a meilleur rôle de stigmatiser les chômeurs plutôt que d’adopter les mesures qui s’imposent, notamment en matière de réduction des dépenses publiques, de fiscalité, d’éducation, de collaboration universités-entreprises, d’audit et d’organisation de pôle-emploi et de son ministère de tutelle. Avant de demander de travailler plus, probablement pour payer plus d’impôt, il faudrait d’abord permettre aux français d’avoir du travail.

 

L’anathème, que les politiciens qui nous gouvernent jettent sur les sans emploi, se transforme parfois en ségrégation infantile. En effet, récemment, le maire de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) a décidé de restreindre l'accès des enfants de chômeurs aux cantines scolaires. Les chômeurs devront justifier de leur recherche d’emploi pour que leurs enfants soient admis à la cantine et ce, dans la limite des places disponibles. Pour enfoncer le clou, le règlement intérieur, voté par la municipalité, prévoit un planning mensuel de réservation, à la seule attention des enfants de chômeurs.

 

Il y a 70 ans, de telles idées, pour le moins iniques, trottaient dans l’esprit d’un petit moustachu. Quelque soient les problèmes de budget, d’urbanisme, d’organisation… Il est intolérable de faire subir aux enfants des discriminations du fait des turpitudes des adultes. L’iniquité est, par principe, inacceptable ; la faire subir à des enfants, tributaires des adultes, est tout simplement monstrueux.

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