En 1997, Lionel Jospin prend les rênes du gouvernement et nomme Martine Aubry au ministère de l’emploi et de la solidarité. Dès 1998 celle-ci commence à œuvrer pour les « 35 heures » et en 2001 Jospin commence à recruter en masse des fonctionnaires avec toujours l’idée de réduire le chômage. Aujourd’hui, Martine Aubry est fière d’avoir porté les 35 heures et prévoit de recruter encore quelques centaines de milliers de fonctionnaires.
Nous savons tous que la loi sur les 35 heures a été très populaire. A l’époque, on évoquait les grandes avancées sociales ; comme la réduction du temps de travail, les congés payés, etc. ; qu’avait permis le parti socialise dans l’histoire. Les syndicats applaudissaient et les travailleurs se félicitaient d’avoir un gouvernement socialiste.
Malheureusement, si au sortir de la guerre la France était dépeuplée et que le travail ne manquait pas, pendant le gouvernement Jospin, c’était la crise. Les entreprises peinaient à avoir des commandes et les PME/PMI survivaient tant bien que mal. Contrairement à l’après-guerre, il s’agissait de travailler dur pour être en mesure de facturer et de garder l’entreprise à flot.
Dans ce contexte, les 35 heures hebdomadaires ont tout simplement ruinées les entreprises les plus fragiles, en diminuant la charge de travail pour un même coût. Parallèlement, le financement de cette mesure ; qui, en définitive, n’a bénéficié qu’aux grandes entreprises à même de réaménager leurs effectifs ; a coûté cher au contribuable, déjà bien chargé par les impôts. Bref, les « 35 heures » ont été une mesure typiquement démagogique basée sur un sophisme, que seul un énarque est capable de défendre sans y trouver la moindre contradiction.
Lorsque l’on n’est déjà pas capable de raisonner, plus grave encore est de prétendre que l’emploi de fonctionnaires participe à la réduction du chômage. Il est pourtant évident que le travail d’un salarié productif génère du profit et que celui d’un administratif n’est qu’une charge. Autrement dit, les premiers créent de la richesse les seconds ne sont qu’un coût.
Lorsqu’un salarié productif reçoit en salaire une partie de la richesse qu’il a généré, il en conserve une partie pour son propre compte et en donne une autre à un non productif. Si bien que les salariés non productifs, dépensent et paient leurs impôts avec l’argent qu’ils ont reçu grâce aux productifs. Ainsi, chaque fois que l’état embauche un fonctionnaire, ce sont les productifs qui vont payer son salaire et ses impôts via les prélèvements obligatoires de l’état. On peut même se poser la question de savoir pourquoi les fonctionnaires payent l'impôt puisqu’ils n’ont pas de plus-value économique au sens de la création de richesses et qu'ils ne font que rétrocéder une partie des impôts qui ont servi à les rémunérer et qui proviennent de taxes sur les richesses générées.
Le chômage ne peut pas être résolu par l’emploi de non productif car leur travail n’est pas accompagné d’une création de richesse capable de les rémunérer.
En Europe, l’effectif moyen de la fonction publique est de l’ordre de 17,5% des actifs. En France, il est de près de 25%, d’où, en partie, les impôts considérables que les contribuables doivent payer.
Par ailleurs, un sondage IPSOS révèle que 75% des jeunes ont pour ambition de travailler dans la fonction publique. Quel sens du civisme ! Souhaitons que les 25% restant aient l’ambition de gagner suffisamment d’argent pour nourrir les premiers.
Pour l’heure, Martine Aubry a bien l’intention de gagner la présidentiel de 2012. Si tel était le cas, elle ferait certainement beaucoup d’heureux parmi 75% des 15-30 ans… Au moins la première année de son élection.
Les politiciens et politiciennes, qui par ambition du pouvoir usent de démagogie au prix de la ruine de la France, devraient être mis en examen. Hélas, tout le monde, du moins la classe politique, feint de croire qu’il ne s’agit que d’erreurs de jugement.